vendredi 28 septembre 2007

DEVOIRS

COMPTE RENDU
Le néologisme et nous
(Giraud, Jean, Le néologisme et nous, Méta,Volume 18, Numéro1, mars 1973.)

Selon l’article Le néologisme et nous de Jean Giraud, une langue se doit d’évoluer en se frottant aux usages d’autrui et en domestiquant des expressions de toutes origines. Des professionnels de diverses disciplines inventent et empruntent chaque jour pour créer de nouveaux mots et enrichir notre vocabulaire. Cet article traite des néologisme et en voici les grandes lignes :

C’est d’abord la curiosité des spécialistes de la lexicographie qui les ont poussés à s’intéresser au phénomène. Les néologismes sont maintenant répertoriés historiquement. Le néologisme comble les lacunes de la langue. Il y a deux attitudes face aux néologismes : un laxisme qui autorise tout ou un rigorisme qui refuse tout.

Les néologismes sont nombreux à être créés, mais une sélection naturelle se fait et seulement certains demeurent. L’ existence de petits dictionnaires des néologismes permet de les répertorier et, pour quelques nouvelles créations, c’est la première étape avant d’entrer dans les dictionnaires de la langue.

Tout le monde ressent un jour le besoin de créer un nouveau mot. L’invention de néologismes semble être d’une production plus difficile en français qu’en anglais. Nos néologismes étant souvent trop complexes pour être adoptés. Leur création se fait souvent à l’aide d’affixes, de préfixes ou de suffixes. D’autres techniques utilisées sont le mimétisme par attraction paronymique et les expressions d’idées nouvelles à travers des associations inédites de termes. Bon ou mauvais, le néologisme est à l’écoute de notre univers.

Au Québec, il y a beaucoup de néologismes d’importation. La langue française est vue comme une langue très pilleuse, mais les langues allemande et anglaise nous empruntent elles aussi beaucoup de termes. L’emprunt est inévitable et est souvent positif. La langue française doit tout de même protéger sa culture. Pour ce faire, nous avons besoin d’une ligne directrice sur l’ assainissement de la langue dans les dictionnaires.

Les expressions anglaises qui se traduisent de manière évidentes devraient être traduites en français. Il faut aussi transposer en moins concret les termes anglais qui ne fonctionnent pas dans notre langue. Pour créer des néologismes, nous pouvons utiliser des calques morphologiques ou sémantiques. Deux autres possibilités nous sont offertes : réutiliser des vieux mots ou en confectionner. Les nouvelles créations n’ont pas toutes une grande espérance de vie et plusieurs sont des échecs. Les termes qui ne sont pas utilisés peuvent être remplacés.

Pour ce qui est des anglicismes, il ne faut pas les voir comme des mots tabous. Notre contexte géographique et notre biculture nous y sensibilisent. Cependant, plusieurs systèmes sont en place au Québec pour protéger le français. Beaucoup d’ouvrages sur la langue française sont d’ailleurs confectionnés ici.

Des dictionnaires de toutes les sortes existent. Ils contiennent toujours de plus en plus de mots. Ils sont énormes. Plusieurs dictionnaires qui étaient très renommés sont maintenant dépassés. En présence de tous ces mots, même le dictionnaire le plus complet possède ses lacunes. Le travail des dictionnaires devient celui des néologistes. Le néologisme est maintenant un élément nécessaire à la bonne maîtrise de la langue.

Donc, les recueils de langues d’actualité sont des bons guides pour valider les néologismes qui auront une longue espérance de vie. Il faut faire un travail de dépistage pour découvrir les nouvelles créations. Les enseignants devront être formés à cette nouvelle réalité. Nous sommes entourés de néologismes.

Le néologisme nous permet d’être mieux compris. Nous sommes envahit par les autres cultures, mais c’est à nous de veiller à ne pas obscurcir notre vocabulaire. Nous devons préserver notre langue, mais ne pas entraver à l’excès son développement naturel. Le néologisme est un envahisseur, mais nous devons vivre avec lui.

Vous pourrez retrouver l'article d'origine en effectuant une recherche sur le site :
http://www.erudit.org/



2 commentaires:

Caroline Sigouin a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Caroline Sigouin a dit…

Bonjour,
je ne sais pas si tu avais eu le temps de vérifier les fautes dans ton texte, mais dans la version publiée présentement sur ton blog, j'en ai notées quelques unes, en ordre:

poussé + s
néologisme + s
naturel +le
répertoriés - és, + er
confectionner - er, + és
actualités - s

Voilà! Si tu en vois sur le mien, tes commentaires sont bienvenus avant mercredi!

Caroline Sigouin
caroline.sigouin@uqac.ca